La variole Nous commencerons par la variole. Cette maladie virale constitue probablement la majorité des questions et inquiétudes dès l'arrivée de l'automne. Il ne s'agit pas en fait d'une véritable variole, mais putôt d'une forme d'herpes qui n'est cependant pas identique au redouté virus d'herpes des Koi (KHV), celui-ci n'est pas transmissible à l'homme. En effet, les lésions cutanées typiques de cette maladie (attribuées à un virus appelé Herpes virus cyprini), qui n'apparaissent généralement que lorsque la température de l'eau est inférieure - 15-16°C, sont très visibles. Elles disparaissent généralement pendant l'été pour réapparaître, de manière plus étendue, au refroidissement suivant . La peau, les nageoires,la bouche ou même les yeux se couvrent d'une , de plusieurs ou de nombreuses plaques blanchâtres (ou grisâtres) mesurant quelques millimètres à quelques centimètres de diamètre sur 1 à 2 mm d'épaisseur. On les compare souvent à des tâches de cire de bougies. Elles ont tendance à s'agrandir même si elles évoluent lentement. En général, les lésions affectent peu le poisson bien que l'on puisse remarquer un affaiblissement ou un retard de croissance des individus atteints. Dans quelques rares cas, les poissons sont tellement atteints qu'ils peuvent succomber à la maladie ou aux infections secondaires à celle-ci. Le virus provoque des modifications de l'épiderme cutané qui prédisposent la peau aux infections bactériennes par exemple. On observe parfois des zones rougeâtres en périphérie de la tâche, signant un début d'ulcération. On peut aussi remarquer des blessures causées par l'irritation et le frottement du poisson sur les pierres ou les parois du bassin. Même si elle est relativement bénigne, la variole n'en est pas moins contagieuse. Le virus se transmet par contact entre les individus et les lésions se développent en 60 jours à 10°C, 30 jours à 15°C. Un des problèmes de cette pathologie est que les lésions ne sont pas toujours présentes lorsqu'on achète les poissons, en général en été quand l'eau est plus chaude. Ceux-ci peuvent être porteur du virus (porteurs sains). On prend alors le risque d'introduire la maladie dans notre bassin. La sensibilité à ce virus semble fortement dépendre tant de l'individu (sa résistance propre), que de l'environnement; ce qui explique que certains poissons ne développent jamais de lésions. La sensibilité individuelle serait influencée par des facteurs génétiques (la sursélection). Les situations stressantes (surpopulation, certains poissons plus affaiblis au sortir de l'hiver,...) et la qualité de la nourriture distribuée jouent aussi un rôle indéniable via l'effet qu'ils ont sur l'immunité et la résistance des poissons. Comme pour toute infection virale, il n'y a pas de traitement réellement efficace. j'ai toutefois remarqué que les lésions avaient tendance à diminuer ( et même à disparaître chez la majorité des individus) d'année en année suite à la distribution d'aliments très riches en vitamine C et en glucanes (polymère du glucose) ou suite à l'administration de suppléments réguliers de cette vitamine. La vitamine C est soit directement diluée dans l'eau ou, mieux, incorporée à l'aliment, ce qui augmente la quantité absorbée par les poissons. Les effets de telles actions ne se font toute fois sentir qu'après plusieurs saisons. Vu l'absence de traitement réellement efficace, seules des mesures de prévention permettent d'éviter la contagion et la propagation de la maladie. Il faut: - séparer les poissons malades des poissons sains, même si es lésions ont disparu - pratiquer une quarantaine longue (qui devrait alors inclure une période hivernale) - améliorer les conditions sanitaires de la pièce d'eau, éliminer les facteurs environnementaux de stress, administrer un aliment de haute qualité, des suppléments en vitamine C,... |